L Audit Interne


L Audit Interne

 Du simple point de vue du vocabulaire, observons que le terme Audit Interne trouve sa définition dans les mots : 

- Audit qui, fidèle à sa racine latine (Audio, Audire :    écouter ), montre la réelle signification d’écoute de la fonction. Son caractère générique est naturellement employé pour tout ce qui constitue une analyse et une opinion sur une situation.


- Interne car l’Audit est exercé par un personnel de l’entreprise. Il s’oppose ainsi à « externe » relevant d’intervenants extérieurs. La fonction d’Audit Interne et une fonction relativement récente puisque son apparition (ou sa réapparition, diraient certains) remonte  à la crise économique de 1929 aux Etats-Unis.


L’Audit Interne est à l’intérieur d’une entreprise ou d’un organisme, une activité indépendante d’appréciation du contrôle des opérations.
Il est au service de la direction. C’est dans ce domaine, un contrôle qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres contrôles.
L’objectif de l’Audit Interne est d’aider les membres de la direction dans l’exercice de leurs responsabilités en leur fournissant des analyses, des appréciations, des recommandations et des commentaires pertinents concernant les activités examinées. 


Selon l’IFACI : «  l’Audit Interne est la révision périodique des instruments dont dispose une direction pour contrôler et gérer l’entreprise. Cette activité est exercée par un service dépendant de la direction de l’entreprise et indépendant des autres services. Les objectifs principaux des auditeurs internes sont donc, dans le cadre de cette révision  périodique, de vérifier si les procédures en place comportent les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires et actuelles ».


Selon l’IIA international, l’Audit Interne est une activité     indépendante et objective qui donne à une organisation une  assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations,  lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
    Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques,  de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

Audit contractuel

 Audit contractuel


Audit contractuel l’Audit est contractuel s’il est demandé par les dirigeants de la firme ou par des tiers intéressés : banquiers, créanciers, acquéreurs potentiels de l’entreprise. Son champ d’application peut être limité à une fonction ou à un aspect, par exemple, la vérification du coût de revient d’une production, d’un calcul de royalties ou avoir pour objet la détection de fraudes et / ou de détournements. Dans ces cas, les contrôles effectués sont localisés et exhaustifs. 
La révision contractuelle est générale s’il est demandé à l’auditeur d’analyser et de suivre l’évolution des comptes durant un exercice, puis de les commenter dans un rapport développé.La révision légale est celle confiée par le législateur au mandataire des actionnaires, appelé commissaire aux comptes. Elle consiste principalement, mais non exclusivement à certifier la sincérité et la  régularité des états financiers de fin d’exercice, et à vérifier la sincérité  des informations fournies dans le rapport du conseil ou du directoire sur la situation financière de la société.

l Audit financier

l Audit financier 

L’Audit financier ou révision comptable, est l’examen par une personne compétente de la tenue de la comptabilité, soit en vue de révéler le caractère correct de l’enregistrement d’une ou de plusieurs opérations, soit pour exprimer une opinion sur la régularité et la sincérité des états financiers d’une entreprise.

On peut dire que l’Audit financier intéresse les actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, les saisies et traitements comptables, l’information financière publiée par l’entreprise, il ne néglige pas les actions qui ne sont pas engagées par les comptables eux-mêmes, mais ne s’y intéresse qu’en tant qu’éléments déterminant la fiabilité, la régularité et la sincérité de l’information comptable et financière, sur laquelle il doit formuler un jugement  

Le controle interne

 Le controle interne

Le contrôle interne est un processus mis en œuvre  par le conseil  d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
  •     La réalisation et l’optimisation des opérations,
  •     La fiabilité des informations financières,
  •    La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur
    Cette définition repose sur certains concepts fondamentaux, à savoir :
  •     Le contrôle interne est un processus. Il constitue un moyen d’arriver à ses fins et non pas une fin en soi.
  •     Le controle interne est mis en œuvre par des personnes. Ce n’est pas simplement un ensemble de manuels de procédures et de documents, il est assuré par des personnes à tous les niveaux de la hiérarchie.
  •     Le management et le conseil d’administration ne peuvent attendre du contrôle interne qu’une assurance raisonnable, et non une assurance absolue.
  •   Le contrôle interne est axé sur la réalisation d’objectifs dans un ou plusieurs domaines (ou catégories)  qui sont distincts mais qui se recoupent.
   Le controle interne comprend aussi bien l’organisation générale de l’entreprise que toutes les méthodes et procédures  coordonnées qui, dans une entreprise, servent à protéger les biens de son patrimoine, à assurer l’exactitude et la sincérité de tous les enregistrements comptables ou autres, et enfin, à maintenir et à améliorer les politiques de direction.

   Selon l’ordre des Experts - comptables ( 1977 ) :  « Le contrôle inrnete est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre l’application des  instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de   l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle - ci ». 

    Selon L. COLLINS et G. VALIN, les objectifs du controle interne concernent les aspects suivants :

    -  Maîtrise de l’entreprise :


       * Maintenir la pérennité de celle-ci.
       * Diriger les affaires de l’entreprise de façon    ordonnée.
       * Assurer la réalisation des objectifs et des     buts attribués à une activité ou un      programme


    - Sauvegarder les actifs :

       * Assurer la protection, la sauvegarde du   patrimoine,
       * Protéger les actifs,
       * Assurer la sauvegarde des biens.  


   - Assurer la qualité de l’information :

          * Garantir autant que possible l’exactitude et    l’état complet des informations enregistrées,            
       * Contrôler l’exactitude des informations,
       * Assurer la fiabilité et l’intégrité de l’information

methodologie de l audit interne

 methodologie de l audit interne
l’Audit Interne, médecin de l ’entreprise 
L ’AI intervient mandaté par la DG pour aller examiner et établir un :
- diagnostic
- pronostic
- thérapeutique
Le produit de l ’AI
Fournir un rapport sous forme de recommandations à la DG tout en respectant la déontologie, l ’indépendance et la prudence
La démarche de l ’AI
•    Étudier le fonctionnement, la PRATIQUE
•    Repérer les FAITS significatifs
•    Déterminer leurs CAUSES
•    Démontrer leurs CONSEQUENCES
•    Proposer des SOLUTIONS
La démarche d ’une mission

1)    La phase d ’étude

•                     -découvrir le sujet et/ou l ’entité à auditer
•                     -définir ce qu ’il faudra vérifier

2)  La phase de vérification

•                     Évaluer, mesurer, contrôler, conclure et prescrire

3) La phase de conclusion

•                    -valider et informer (diffusion du rapport)
•                   -obtenir des actions et dresser un bilan des progrès accomplis

1-                La phase d ’étude

L ’ordre de Mission : 
- OM = mandat donné par la DG à l ’AI pour informer les responsables concernés
- Tout responsable du site audité est destinataire de l ’OM

Une fois que l’auditeur interne est en possession de son ordre de mission, il va aborder la phase d’étude de la mission qui va débuter par la prise de connaissance du domaine audité ;  prise    de  conscience   de   ses   risques    habituels   et  pratiques  usuelles  de  contrôle interne ( décomposition en objets auditables ) pour ensuite discuter avec les audités pour en tirer le plan d’approche.
   Ensuite, il y a l’identification des risques spécifiques à l’organisation auditée, sur le terrain, pour sélectionner les vérifications à mener ce qui aboutit à l’établissement du tableau des forces et faiblesses.
    L’auditeur effectue, en outre, les choix des objectifs ( rapport d’orientations ) et enfin, la détermination des vérifications  à effectuer ( programme de vérifications ).
   La prise de connaissance
    Cette prise de connaissance ne doit pas se faire au hasard, elle doit suivre un plan d’approche qui doit organiser le travail d’Audit  mené jusqu’à la fin d’étude. Pour cela il doit comprendre :
•    Une définition précise des objectifs de la phase d’étude,
•    Un budget d’heures et éventuellement de frais,
•    L’affectation et le planning des travaux
Le Plan d ’Approche :
•    organise la phase d ’étude
•    Assure une prise de reconnaissance du domaine à auditer
•    Assure une prise de conscience de ses habituels risques et opportunités d ’amélioration
•    Décompose le sujet de la mission en objets auditables

Le Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes (TFfA) :
•    Le TFfA conclut la phase d ’Analyse des Risques réalisée sur la base des objectifs dans le Plan d ’Approche ; il a pour objectif de faire un état des lieux des forces et faiblesses réelles ou potentielles de l ’entité ou du domaine audité

La « Réunion d ’ouverture » / « installation de l ’équipe d ’audit »

Participants :
–    Le chef de Mission + éventuellement le Directeur de l ’AI
–    Les auditeurs
–    Le Directeurs des audités
–    Les chefs des Services audités

5 points à aborder :
–    Présenter les auditeurs, se faire présenter les audités
–    Exposer / rappeler l ’AI et sa place dans l ’entreprise
–    Annoncer le déroulement prévisionnel de la mission; insister sur les échanges avec les audités
–    Affiner la logistique (téléphone, bureau, armoire…) et prendre les premiers rendez-vous
–    Habituer les audités à l ’idée qu ’ils sont des acteurs et non des victimes
L ’analyse des risques sert à orienter les travaux :

Analyse des risques

–    Comparer les constats effectués au référentiel (POCA)
–    Noter s ’il y a correspondance ou divergence : F ou f
–    Caractériser le risque
–    Juger jusqu ’à quel point on peut se fier aux apparences

Orientation des travaux
 
–    FORCE certaine : ne rien faire
–    FORCE probable , risque à faible gravité : ne rien faire
–    FORCE probable, risque à forte gravité : confirmer
–    FORCE peu sûre : à valider
–    FAIBLESSE possible : à démontrer
–    FAIBLESSE certaine : requalifier le risque  
La phase d ’étude aboutit aux :
   Le rapport d ’Orientation (RdO)
Le RdO définit et formalise les axes d ’investigation de la mission et ses limites : il les exprime en objectifs à atteindre par l ’audit pour le demandeur et les audités
   Le programme de vérification (PdV)
  Le PdV est la gamme de fabrication à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs du Rapport d ’Orientation
   C ’est un document interne au Service d ’Audit, destiné à définir, répartir, planifier et suivre les travaux des auditeurs.
Les 7 merveilles du Pde V
•    Objectiver la démarche (découpage, objectifs, risques, POCA, survol, ciblage/choix)
•    Assurer le Dr AI (contrat)
•    Permettre au chef de Mission de répartir les tâches
•    Préparer le planning jusqu ’au Rapport
•    Guider l ’auditeur
•    Documenter le déroulement et servir le tableau synoptique (table d ’orientation)
•    Capitaliser l ’expérience

2) La phase de Vérifications :

•    Les travaux sur le terrain
•    La conclusion de ces travaux : la FRAP

Budget, Allocation, Planing, Suivi (BAPS) :
   Le BAPS organise la mission dans le temps (durée, dates) et l ’espace (sites, auditeurs), de la fin de la phase d ’étude à la diffusion du Rapport; il est reflété par l ’État d ’Avancement de la mission régulièrement mis à jour. 

•    Budget = combien d ’heures ou journées va-t-on consacrer à chaque tâche du Programme de Vérification

•    Allocation = qui fait quoi, affectation des tâches aux auditeurs

•    Planning = quand le fait-on quand prévoit-on nos rendez-vous (prévenir) et nos productions (rapport)

•    Suivi = les États d ’Avancement en prévisionnel et en réel; manuels ou informatisés, responsabilité du Chef de Mission 

La Feuille de Couverture :

   La FdC est le document qui, établi en deux temps, décrit les modalités de mise en œuvre d ’une tâche définie dans le Programme de Vérification, puis met en évidence les conclusions qui en ont été tirées.
   La FdC formalise trois points, que toute action audit doit comporter :
–    Un but
–    Des modalités d ’exécution décrites d ’une manière compréhensible
–    Une conclusion.
Le Papier de Travail (PdT)

    Les PdT = matière première pour :
•    Documenter et consigner chacune de ses constatations et conclusions
•    Compiler les faits et réflexions ayant valeur de preuve et d ’argument
•    Constituent une base commune en vue d ’un travail d ’échange, d ’enrichissement et de réflexion entre les membres de l ’équipe
La Feuille de Révélation et d ’Analyse des Problèmes (FRAP)



La FRAP, est le papier de travail synthétique par lequel l’auditeur documente chaque dysfonctionnement, conclut chaque section de travail terrain et communique avec l’audité concerné. L’ensemble des FRAP, après reclassement et tirage, peut constituer le corps du Rapport. La forme d’une FRAP est essentielle et doit être respectée puisqu’elle ne fait que reproduire les différentes phases du raisonnement dans leur ordre logique et chronologique.

3) La phase de Conclusion 


•    Préparer le Rapport définitif

•     Suivi des Recommandations et états des actions et progrès 

L ’Ossature du Rapport :

L ’OR, élaboré à partir des « problèmes » figurant sur les FRAP, et des conclusions figurant sur les Feuilles de Couverture pour les points satisfaisants est l ’enchaînement des messages que l ’Audit veut livrer lors des présentations et dans le Rapport concluant la mission

Le Compte Rendu Final au Site :

Le CRFS est la présentation orale, par le Chef de Mission, au principal responsable de l ’entité auditée, des observations les plus importantes. Il est effectué à la fin du Travail Terrain.
Le Rapport d ’Audit Interne :

Le Rapport d ’Audit Interne communique, aux principaux responsables concernés pour action et à la DG pour information, les conclusions de la Mission en mettant l ’action sur les dysfonctionnements pour faire développer les actions de progrès. C ’est une communication en trois temps : Projet, validation, Définitif. C ’est un document solennel.

L ’État des Actions de Progrès :

L ’État des Actions de Progrès communique régulièrement à la DG les suites données aux Recommandations formulées par l ’audit, et éventuellement les résultats obtenus par les actions correctives des audités. La série des états s ’arrête lorsque toutes les Recommandations sont en place ou lorsqu ’il est décidé qu ’un suivi des Recommandations restantes n ’est plus souhaitable.


Les moyens de l’Audit Interne

Les moyens  de l’Audit Interne

    Les moyens de l’Audit Interne
   Pour qu’une mission d’audit soit considérée comme fiable et de qualité, il ne suffit pas à  l’auditeur  de respecter certaines normes, encore faut-il qu’il applique avec pertinence des moyens  différents au cours du processus méthodologique et qui sont :
  1.    Les questionnaires
  2.  La FRAP ( Feuille  de Révélation et d’Analyse de Problème )
Les questionnaires
  •  Les questionnaires de prise de connaissance 
  •    Le questionnaire de Contrôle Interne

    1.  Les questionnaires

    On parle de « questionnaires » au pluriel car il en existe deux sortes et qui n’ont ni le même contenu, ni le même objectif : les questionnaires de prise de connaissance et les questionnaires de Contrôle Interne.
    Mais l’un comme l’autre ont un point essentiel en commun : en Audit Interne le questionnaire n’est pas constitué par des questions que l’on pose, mais par des questions que l’on se pose. A ces questions que se pose l’auditeur, il y sera répondu par des tests utilisant les « outils » appropriés : interviews, observations, documents, diagrammes de circulations, etc.

  •     Les questionnaires de prise de connaissance 

    L’auditeur doit avoir une vue et une compréhension d’ensemble pour orienter sa mission en étudiant et en examinant :
-    Le secteur d’activité de l’entreprise,
-    Sa structure générale ( fonctionnelle et hiérarchique ),
-    En sériant les informations significatives entre les données répétitives, les données   ponctuelles et les données exceptionnelles,
-    En réalisant des entretiens complétés par une documentation et un examen sommaire des contrats,
-    En se rendant sur place pour visiter les locaux et s’imprégner de la situation de l’entreprise
Cette étude se fait à l’aide du questionnaire de prise de connaissance, en effet, chaque auditeur  forge son questionnaire de prise de connaissance en se basant sur ses acquis, ses expériences et les besoins de sa mission.
    Ainsi, le questionnaire de prise de connaissance sert de préparatif à l’élaboration du questionnaire de contrôle interne.
  •   Le questionnaire de Contrôle Interne

    Le questionnaire de base utilisé dans les travaux d’Audit, et particulièrement dans l’examen du contrôle interne, s’articule autour des cinq questions suivantes :
  •     QUOI ?        : question orientée sur le travail.
  •    QUI ?          : question orientée sur l’exécutant.
  •    OU ?           : question orientée sur le lieu d’exécution.
  • QUAND ?     : question orientée sur l’ordre d’exécution et le moment  d’exécution.
  •     COMMENT ? : question orientée sur la méthode de travail.
A la suite de réponses formulées à propos de ces questions, on posera la question :  Pourquoi ? Cette façon de procéder permet de rechercher les faits, les motifs véritables, et de discerner les causes pour proposer des améliorations.
    C’est ainsi, le questionnaire de contrôle interne va aider à la mise en place des tests qui vont contribuer à l’élaboration du diagnostic. Ce dernier va permettre à révéler les forces et les faiblesses, d’où l’on déduit la thérapeutique à l’aide d’un dispositif  de  contrôle interne.
Enfin, il faut reconnaître qu’utiliser un questionnaire est très formateur pour l’auditeur.

2. La Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème : ( FRAP )


  •  La FRAP, est le papier de travail synthétique par lequel l’auditeur documente chaque dysfonctionnement, conclut chaque section de travail terrain et communique avec l’audité concerné. L’ensemble des FRAP, après reclassement et tirage, peut constituer le corps du Rapport. La forme d’une FRAP est essentielle et doit être respectée puisqu’elle ne fait que reproduire les différentes phases du raisonnement dans leur ordre logique et chronologique.
   Chaque FRAP est un document ( sur une ou deux pages ) divisé en cinq parties :
  •   Problème,
  •  Constat,
  •    Causes,
  •    Conséquences,
  •   Recommandations.
La FRAP est remplie par l’auditeur à chaque fois qu’il rencontre un dysfonctionnement, une erreur, une malversation, une insuffisance,…, bref, à chaque fois qu’un test révèle un problème, une difficulté, l’auditeur utilise ce moyen pour conduire son raisonnement.
A partir du document pré-imprimé la mise en œuvre sera donc rigoureuse et conduite par  un   raisonnement mathématique en trois étapes successives.

    1er Phase : Production au fur et à mesure
Lorsque le sujet a été épuisé l’auditeur reprend sa démarche en avant, suivant le Programme d’Audit et le questionnaire de Controle Interne qui lui servent de fil conducteur. Mais rien ne saurait être définitivement écrit sans avoir été validé.

2eme Phase : Validation
Maître - mot en Audit Interne où rien ne saurait être affirmé sans avoir été validé. Le ou les faits constatés sont validés par l’auditeur qui recherche un autre processus de découverte pour s’entendre confirmer ce qu’il a pu écrire sur le sujet : le constat faisant l’objet de la FRAP ne peut-il être contesté ? L’analyse des causes est-elle valable ? Les conséquences analysées sont elles réalistes ? Les recommandations élaborées permettent-elles de supprimer ou d’atténuer le phénomène ?
    Après avoir acquis ces certitudes l’auditeur sollicite l’aval de sa hiérarchie.

3eme Phase : Supervision
Chacune de ces FRAP est supervisée par le supérieur hiérarchique (auditeur senior ou chef de mission) qui l’apprécie, situe sa place et son degré d’importance dans la mission d’Audit. Cette supervision permet de redresser éventuellement certaines déviations et en particulier :
-    Des conséquences non chiffrées ou mal appréciées,
-    Des recommandations qui ne seraient pas en ligne avec les causes analysées.

  La FRAP contribue d’une façon déterminante à développer  la qualité du contrôle interne et de l’Audit Interne, en effet, elle permet de :
-  Constituer une série d’indicateurs mesurables conditionnant l’organisation et facilitant l’adoption d’une politique donnée.
- Constituer un véritable système d’informations à la disposition de la hiérarchie de l’Audit Interne.
-    Constituer un remarquable instrument de supervision et de communication.,
-    Maîtriser la progression du travail terrain et à gérer la mission de l’auditeur.

exercice corrigé comptabilité analytique


exercice corrigé comptabilité analytique

 exercice corrigé  comptabilité analytique :

La société HOUAM fabrique et commercialise des pièces B utilisées pour le montage des tracteurs agricoles. Le processus de fabrication peut être résumé comme suit
•    Elle obtient à l’atelier 1 des pièces A à partir d’une matière première K
•    Les pièces A terminées passent directement à l’atelier 2
•    Une pièce B constituée de 2 pièces de A et d’un axe qui doivent être assemblées puis soudés dans l’atelier 2. Les axes (considérés comme pièces détachées) sont achetés à l’exterieur
•    Les pièces B terminées sont stockées en attendant la vente
Pour le mois du mars vous disposez de l’information suivante    :
  1.   Stock au début du mois

•    Matières premières : 2000unités à 26 € l’unité
•    Pièces détachées : 1000 unités à 46.5 € l’unité
•    Pièces A néant
•    Pièces B : 10.000 unités à 25 € l’unité
       2.    Achat du mois   :

•    Matières premières : 8.000 unités au prix total de 216.000 €
•    Pièces détachées : 4.000  unités au prix total de 192 .000 €
      
3.    Stock à la fin du mois :

•    Matières premières :2.000 unités
•    Pièces détachées : 1.500 unités
•    Pièces A néant
•    Pièces B : 12.000 unités

    4.  Production du mois   :

•    80.000 pièces A
•    40.000 pièces B

      5.   Main d’œuvre directe   :

•    Atelier 1 : 8.000 heures à 30 € l’heure
•    Atelier 2 : 5.000 heures à 32 € l’heure
  
     6.    Total charges indirectes des 2 ateliers après répartition secondaire :

•    Atelier 1 : 179.650 €
•    Atelier  2 :160.000 €

    Les frais de distribution représentent 4% du prix de vente et qui est de 40 € par unités vendue
QUESTION :
1)    Effectuer l’inventaire permanent des matières ?
2)    Calculer le coût de production des pièces A ?
3)    Effectuer l’inventaire permanent des pièces détachées ?
4)    Calculer le coût de production des pièces B   ?
5)    Calculer le coût de production des pièces B ?
6)    Calculer le prix de revient des pièces B vendues et calculer le résultat analytique ?




Correction  


1)      inventaire permanent des matières premières


Elément
quantité
Prix unitaire
total
Elément
Quantité
P .U
Total
Stok initial
2000
26
52.000
sorties
8000
26.8
214.400
entrés
8000

216.000
Stock final
2000
26.8
53.6000
total
10.000
26.8
268.000
total
10.000
26.8
268.000

Sortie en quantité = [stock initial(quantité) +entrés (quantité)] – stock final
CMUP   =  268.000 /10.000   =26.8




2)       coût de production des pièces A

 

Eléments
quantité
P U
Total
 1 ) Coût d’achat
·         matières premières
2 ) coût de production
·         direct ( main d’œuvre)
·         indirect ( atelier  )

8000

8000
80.000


26.8

30

214.000

240.000
179.650
Total
80.000

634.050

Les pièces A sont directement livrés à l’atelier 2 , donc aucun inventaire

3)        inventaire permanent des pièces détachées


Elément
quantité
Prix unitaire
total
Elément
Quantité
P .U
Total
Stok initial
1000
46.526
46500
sorties
3500
47.7
166.950
entrés
4000

192.000
Stock final
1500
47.7
71.550
total
5000
47.7
238.500
total
10.000
47.7
238.500
 




4)       Coût de production des pièces B

Elément
Quantité
P. U
Total
1.       Coût d’achat
·         Pièces détachées
2.       Coût d’achat
§  Direct
·         Pièces A
·         Main d’œuvre
§  Indirect ( atelier 2 )

3500


80.000
5000

47.7



32

166.950


634.050
160.000
160.000
Total
40.000

1.121.000

5)       Inventaire permanent des pièces B vendues

 

Elément
quantité
Prix unitaire
total
Elément
Quantité
P .U
Total
Stok initial
10.000
25
250.000
sorties
38.000
27.42
1.041.960
entrés
40.000

1.121.000
Stock final
12.000
27.42
329.040
total
50.000
27.42
1371.000
total
50.000
27.42
1.371.000

6)       Coût de revient et résultat analytique
Coût de production
38.000
27.2
1.041.960
Frais de distribution
1.520.000
4%
60.800
Coût de revient
38.000

1.102.760
Prix de vente
38.000

1.520.000
Résultat analutique
38.000

417.240
 
Prix de vente = 38.000* 40 = 1.520.000